L’Homme premier prédateur pour les autres espèces : pas tant que ça s’il prend le temps d’observer la nature !

Christinejulienp/ mai 31, 2013/ Biomimétisme, C'est Humain !, Ces boîtes qui nous épatent !

 

Un récent article du journal Le Monde a permis de mettre un terme à la différence de position au sein de la communauté scientifique quant à l’impact de l’espèce humaine sur les autres espèces. Définitivement, elle est le plus gros influenceur. Intuitivement, on en était presque persuadé, maintenant on en est certain. Alors que faire ? Se lamenter sur son triste sort ou adopter une posture qui réduit notre impact ?

Du point de vue de StrateGo, nous proposons bien évidemment la deuxième voie ! Et de manière très pragmatique et opérationnelle, via l’utilisation des principes du biomimétisme.

Nous oublions trop souvent que l’oxygène que nous respirons à chaque inspiration est produit par les plantes et les arbres, que l’eau que nous buvons et qui constitue 60% de notre corps est filtrée par les sols. Que nous puisons l’énergie indispensable à notre développement dans les aliments que la Nature nous offre !

Le biomimétisme offre à l’homme en toute simplicité la possibilité de rendre à son environnement, donc à la nature, tout ce qu’elle lui a donné depuis la nuit des temps et continue à lui donner au quotidien dans la plus simple ignorance.

Cela va d’une idée simple comme utiliser l’herbe de la tonte de la pelouse pour pailler délicatement vos arbres et ainsi moins les arroser, au lieu de la jeter dans la poubelle ;

à des idées un peu plus sophistiquées, comme :

  • la cafetière Ek’Oh de la société Malongo entièrement éco conçue, recyclable et réparable ;
  • le procédé de pulvérisation MuMist® qui permet de projeter un liquide grâce à une explosion particulièrement performante à basse pression. Il a été développé par la société Swedish Biomimetics 3000 en observant le coléoptère bombardier, petit insecte qui envoie un liquide corrosif sur ses ennemis grâce à un système de valve très performant, qui consomme peu d’énergie et ne nécessite pas de carburant particulier ou de liquide propulseur polluant ;
  • l’écoparc industriel de Kalundborg au sud du Danemark, dans lequel l’usine de production d’électricité au charbon rejette du gypse qui, après un traitement, est utilisé par la société Gyproc pour élaborer des plaques de plâtre. De fil en aiguille, d’autres sociétés se sont greffées sur cet écosytème en suivant un des premiers principes biomimétiques : les déchets des uns sont les ressources des autres.
  • Des éthologues comme Guy Théraulaz, chercheur sur le campus Paul Sabatier de Toulouse, ont étudié le point commun entre une colonie de fourmis, un téléphone portable, un modèle économique et les bousculades meurtrières qui surviennent parfois à La Mecque. En analysant puis en modélisant le chemin que prennent les fourmis pour aller d’un point A à un point B le plus rapidement possible, des lois et un algorithme ont pu être définis. Cet algorithme a été appliqué au domaine des télécommunications pour améliorer grandement les échanges d’information entre les téléphones mobiles.
  • L’étude des fourmis a également permis de décrypter leur comportement collectif, à en déduire des lois qui décrivent les interactions entre les individus. Les colonies de fourmis, comme d’autres insectes, oiseaux ou encore poissons, sont des minis sociétés qui ont développé une intelligence collective, ou, comme le dit simplement Guy Théraulaz, « cette capacité qu’ont les organismes sociaux à trouver ensemble des solutions à des problèmes insolubles individuellement. Une capacité dont l’homme est actuellement dépourvu. » L’observation de la nature nous permet alors d’acquérir de nouvelles compétences.    On pourrait ainsi expliquer pourquoi les mouvements de foule sont parfois mortels ou quels facteurs entrainent la chute de nos systèmes économiques.

Le biomimétisme n’est pas une science pour ingénieurs ou scientifiques : elle est à la portée de tout le monde. Il suffit d’écouter ce besoin viscéral de nature enfoui en chacun de nous pour trouver la capacité de créer « biomimétiquement ».
Si vous aussi vous innovez de manière biomimétique, n’hésitez pas à partager vos expériences avec les autres lecteurs. Ce blog est là pour ça!

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