EmpathiCITY, Making our City Together

Emmanuelle Champaud/ mars 16, 2013/ C'est Humain !/ 0 comments

En ouverture de la Biennale du Design de Saint Etienne s’est tenu le colloque EmpathiCITY, Making our City Together réunissant le réseau Unesco des 11 Villes créatives de design. L’Unesco fait ainsi le lien entre culture et développement, démontrant que le développement n’est pas qu’économique.

Assurément le changement viendra des villes et des collectivités. Leurs élus vivent les embarras provoqués par les embouteillages, la pollution et chaque année, le classement des villes dans lesquellles il est le plus agréable de vivre est l’un des marronniers de la presse. Bravo à la ville de Saint Etienne dont le Design manager, au même titre qu’un responsable qualité ou juridique « pense » design et donc ergonomie, éco-conception et esthétique dans tous les projets de la ville. A Saint Etienne, le skate park est concu avec les skateurs, l’école avec les enfants et les enseignants, etc.

Très inspirés du livre de Jérémy Rifkin « Une nouvelle conscience pour un monde en crise ; vers une civilisation de l’empathie », les expériences présentées lors de ce colloque avaient en commun d’avoir été réalisées avec les habitants des quartiers, et de faire mieux avec moins. Ca semble une évidence mais procède-t’on si souvent ainsi ?

La thématique EmpathiCITY, Making our City Together est déclinée pendant toute la Biennale sur une exposition où l’on retrouve entre autres :

  • Les ateliers Satorilab avec les détenues de Buenos Aires
  • les anecdotes de voisinage de Montréal ;
  • les tabourets/sac à dos de Beijing ;
  • La cartographie participative de Graz
  • Le code signalétique Ability Bib créé à Kobe par Yusuke Kakei permettant de repérer les compétences des bénévoles lors d’une catastrophe telle qu’un tremblement de terre.

Yann Moulier-Boutang a conclu le colloque en réaffirmant quelques vérités qui restent bonnes à dire :
– la culture est la base des solutions.
– seule l’innovation à chaque niveau de la société permet la résilience.
– le design consiste aussi à reconcevoir des objets intégrant des services en inventant de nouveaux modèles économiques (cf les smartphones qui servent à tout … et un peu à téléphoner).
– le design n’est pas un plan masse imposé d’en haut mais une démarche obligeant à accepter sans condescendance que les usagers soient les mieux placés pour imaginer, tester et juger les innovations.

Y. Moulier-Boutang terminait en posant la question des « Big Data », ces gigantesques bases de données qui sont le nouvel eldorado des entreprises alors qu’un autre modèle pourrait être : open data, open knowledge, open source (à ce sujet voir le projet « Mes infos » menées par la FING qui préconise le partage de ces données).

 

Crédit photo : Parallel Lab

Crédit photo : Parallel Lab

 

 

Crédit photo : Satorilab

Crédit photo : Satorilab

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